Vélos en libre-service mécaniques ou électriques : quel type de vélo choisir pour répondre aux besoins de sa ville ?
Le choix entre les vélos mécaniques et les vélos électriques pour créer un système de vélos partagés dans une ville dépend de plusieurs facteurs, tels que les besoins des utilisateurs, l'infrastructure de la ville, les contraintes budgétaires et les objectifs environnementaux. Qucit fait le point sur les avantages et les inconvénients de ces deux types de systèmes.
Les systèmes électriques
Dans le quatrième “Shared Micromobility, State of the Industry Report 2022”, l’association nord-américaine des vélos et trottinettes en libre-service (NABSA) indique pour la première fois que le nombre de systèmes de vélos électriques en libre-service dépasse celui des systèmes de vélos mécaniques (55% vs 45%). L’essor de ces vélos électriques partagés s’explique notamment par leur succès auprès des usagers.
Pour les usagers
Les ➕
Les vélos électriques en libre-service sont plus accessibles et permettent de toucher un public beaucoup plus large, en particulier les personnes n’ayant pas d'appétence pour le cyclisme. Ils permettent également de parcourir de longues distances tout en faisant moins d’effort qu’avec un vélo mécanique.
Les ➖
Les frais de location peuvent être plus élevés que ceux pratiqués pour les vélos mécaniques. De même, leur autonomie limitée ainsi que la complexité d’utilisation pour des non initiés peuvent constituer un frein à leur utilisation.
Pour les collectivités
Les ➕
Un système de vélos électriques en libre-service peut aider une collectivité à augmenter la pratique du vélo sur son territoire. En effet, ils permettent d’élargir l’accès aux transports publics en proposant une alternative pour parcourir des distances relativement longues sans effort.
Les ➖
L’investissement dans un système de vélos électriques partagés peut constituer un coût plus élevé qu’une flotte de vélos mécaniques car les vélos électriques sont plus chers à l’achat. De même, la maintenance de ces flottes est plus coûteuse. La collectivité et l’opérateur doivent penser la stratégie de recharge en amont de la mise en service du système. Le choix se porte entre les bornes de recharge ou l’échange de batterie, plus communément appelé battery swap.
Les bornes de recharge permettent de recharger les véhicules après leur utilisation. Elles nécessitent que l’utilisateur ramène le vélo à une station pour que la recharge puisse se faire, ou que les opérateurs terrain déplacent les vélos déchargés vers des stations chargeantes.
À l’inverse, le battery swap ne dépend pas de l’utilisateur mais d’une équipe technique de l’opérateur dont le travail sera d’échanger les batteries déchargées des véhicules contre des batteries pleinement chargées.
L’avantage du battery swap réside dans la pleine disponibilité du véhicule une fois l’opération effectuée. La recharge dans une borne, quant à elle, va nécessiter un temps plus long pour atteindre la charge maximale. Toutefois ces deux approches nécessitent la mobilisation d’une équipe technique, engendrant des coûts d’exploitation plus importants.
C’est pour cela que Qucit intègre à la fois le remplacement des batteries ("Battery Swap") et la relocalisation intelligente des vélos ("Intelligent E-bike Relocation") vers les stations chargeantes grâce au module Bike charging.
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Les systèmes mécaniques
Si les systèmes de vélos mécaniques connaissent un léger déclin depuis quelques années au profit des systèmes électriques ou hybrides, leur facilité de déploiement en font toujours de véritables atouts pour promouvoir le cyclisme sur un territoire.
Pour les usagers
Les ➕
Les vélos mécaniques en libre-service encouragent davantage l’exercice physique, et le maintien d’une bonne santé pour l’usager. Ils sont également parfait pour le parcourir le dernier kilomètre d’un trajet. Leurs frais de location abordables leur permettent également d’être accessibles à un large public et de promouvoir le cyclisme sur les territoires où ils sont implantés.
Les ➖
Si les vélos mécaniques encouragent davantage l’exercice physique, cela peut constituer un frein pour certains usagers non férus de cyclisme ou en moins bonne condition physique. Le public ciblé sera ainsi moins large que pour les vélos électriques. Pour les mêmes raisons, les vélos mécaniques sont moins adaptés à tous les types de déplacements urbains comme les trajets sur de longues distances (supérieurs à 5 kilomètres) ou encore sur des terrains vallonnés.
Pour les collectivités
Les ➕
Implanter un système de vélos mécaniques en libre-service sur un territoire peut constituer un avantage financier indéniable pour les collectivités car ces vélos sont jusqu’à trois fois moins chers à l’achat que les vélos électriques. De plus, les vélos mécaniques ne nécessitent pas d'infrastructures de charge électrique spécifiques, ce qui les rend plus faciles à déployer dans des environnements urbains sans nécessiter de modifications majeures. Du fait de l’absence de composants électroniques, les flottes de vélos mécaniques sont également moins coûteuses à entretenir.
Les ➖
En revanche, les vélos mécaniques conviennent moins aux villes vallonnées et venteuses. L’effort physique demandé peut exclure certains publics de la pratique du cyclisme.
Quid des systèmes hybrides ?
Un système de vélos en libre-service combinant des vélos mécaniques et électriques offre une flexibilité aux utilisateurs tout en introduisant des défis opérationnels plus complexes pour les opérateurs. Les avantages et les inconvénients dépendent largement de la mise en œuvre, de la gestion et des besoins spécifiques de la collectivité où le système est déployé.
Pour les usagers
Les ➕
Les systèmes hybrides s’adaptent mieux aux besoins des usagers. Ils leur offrent la possibilité de choisir un type de vélos en fonction de leurs préférences personnelles, de leur niveau de forme physique et de la distance à parcourir. Ils sont également une solution pour les villes ayant des reliefs difficiles car ils offrent la possibilité aux usagers de louer un vélo électrique pour rendre le trajet plus agréable
Les ➖
Les systèmes hybrides peuvent engendrer une disponibilité inégale en fonction du type de vélos. En effet, les vélos électriques peuvent être plus populaires et donc moins disponibles que les vélos mécaniques, ce qui peut conduire à une frustration des usagers. Également, les frais de location peuvent être différents entre les vélos mécaniques et les vélos électriques.
Pour les collectivités
Les ➕
Les systèmes hybrides permettent aux collectivités d’offrir une alternative électrique à leurs usagers sans pour autant s’affranchir du coût d’une flotte exclusivement électrique. Le choix du type de vélo laissé à l’usager permet également de toucher un public plus large et de promouvoir plus efficacement le cyclisme sur leur territoire.
Les ➖
Le choix d’une flotte mixte complexifie la gestion opérationnelle du système. En effet, les taux de rotation des vélos électriques peuvent être plus élevés que pour les vélos mécaniques et entraîner leur usure prématurée.